Thomas Lecuit

Lauréat d'une ERC Advanced Grant 2012

Institut de biologie du développement de Marseille (IBDM) - CNRS/Aix-Marseille Université

Thomas Lecuit est ancien élève de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Paris. Au cours de son doctorat au Laboratoire de biologie moléculaire (EMBL) à Heidelberg en Allemagne, il s’intéresse à l'organisation et aux mécanismes d'action des facteurs de croissance qui contrôlent le développement embryonnaire de la drosophile. Il effectue ensuite un post-doctorat à l'Université de Princeton aux États-Unis, où il se consacre à la formation des épithéliums multicellulaires à partir d'une cellule embryonnaire unique. Thomas Lecuit intègre le CNRS en 2001 et créé, grâce à un financement Atip-Avenir, l’équipe « Architecture et dynamique des tissus épithéliaux » à l’IBDM pour comprendre comment les tissus épithéliaux se déforment (morphogénèse) et comment leur architecture est maintenue au cours du développement. Ses travaux sont récompensés par la Médaille de bronze du CNRS et le Prix de la Fondation Schlumberger pour l'éducation et la recherche (FSER) en 2005, le Prix Claude Paoletti du CNRS et le Prix « Jeune carrière » de l’Organisation européenne des sciences du vivant (ELSO) en 2007, le Prix Antoine Lacassagne du Collège de France en 2009 et le Grand prix Victor Noury de l’Académie des Sciences en 2011. Thomas Lecuit est également membre de l’EMBO et éditeur de la revue Development.

Biomécanique et morphogénèse des tissus épithéliaux (BioMecaMorph)

Les tissus épithéliaux revêtent les surfaces externes et les cavités de l’organisme, séparant des milieux physiologiques distincts et formant une barrière physique contre les pathogènes. Cette propriété vitale repose sur la cohésion des cellules épithéliales, qui sont fortement liées entre elles par des jonctions adhérentes. Malgré cette cohésion, les tissus épithéliaux sont continuellement remodelés au cours de l’embryogénèse et de la vie adulte. Le maintien d’un équilibre entre plasticité et cohésion dans ces tissus reste cependant mal compris, alors qu’il est aujourd’hui reconnu que la perte de cette homéostasie est au cœur des dysfonctionnements qui permettent la progression tumorale. Par le biais d’approches interdisciplinaires, le projet « BioMécaMorph » porté par Thomas Lecuit se donne pour objectif de mieux saisir la complexité de cet équilibre, en étudiant la biomécanique et la morphogénèse des tissus épithéliaux.