Sylvestre Lacour
Biographie
Étudiant de l'école préparatoire à Clermont Ferrand, Sylvestre Lacour intègre en 1996 l’ENS Cachan, section génie électronique. En 2000, après avoir obtenu l’agrégation, il effectue un VIE à l’Université John Hopkins de Baltimore. Financé par le CNES dans le cadre de la mission FUSE, il y développe une passion pour les vieilles voitures, et l'astronomie.
De retour en France, Sylvestre Lacour se lance dans une thèse en astrophysique à l’Observatoire de Paris. Cette thèse, soutenue en 2007, porte sur l’interférométrie optique pour l’observation des étoiles évoluées, et le place au carrefour de l'astronomie et de la recherche instrumentale. Par la suite, il effectue un postdoctorat à l’université de Sydney, où il développe l'interférométrie pour l’observation des exoplanètes en cours de formation.
De retour en France, il obtient en 2009 un poste de chargé de recherche au LESIA, où il a travaillé sur les processus d’automatisation visant à la correction de l’atmosphère pour l’instrument GRAVITY. Il dirige maintenant une équipe de jeunes chercheurs et d’ingénieurs, dans le cadre de la photonique, de la recherche spatiale, et de la détection d’exoplanètes. Sylvestre Lacour a reçu en 2015 le prix MERAC délivré par la European Astronomical Society.
Projet : From planetary birth with aperture masking interferometry to nulling with Lithium Niobate technology (LITHIUM)
Le développement de la photonique, porté par l’utilisation des fibres optiques par les telecoms, a ouvert un nouveau champ d'applications: l’astrophotonique. L’utilisation d’optiques monomodes, intégrés à des composants silices, en a été un des premier résultat. C’est par example ces types de combinateur optiques qui sont utilisés par l'interférométre GRAVITY.
Le projet LITHIUM vise à continuer ces développements, notamment par l’utilisation du cristal LiNbO3 ayant des propriétés électro-optiques. Ainsi, la mises en phase de la lumière astrophysique peut être effectuée directement dans le composant. La petitesse et la robustesse de ces composants permet d’apporter une solution idéale pour une mission spatiale. Le projet PICSAT, une mission CubeSat destinée à l’étude de la planète Beta Pictoris b, est aussi mené dans le cadre de ces recherches. A terme, le projet vise à démontrer la faisabilité des ces solutions pour l’interférométrie annulante spatiale, seule à même de caractériser les exoplanétes proches.
Laboratoire
Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (LESIA, CNRS / Observatoire de Paris / Sorbonne Université / Université de Paris)