Marcel Méchali

Lauréat d'une ERC Advanced Grant 2008

 

 

Institut de Génétique Humaine (IGH) - CNRS, Montpellier

Marcel Méchali réalise son doctorat à Villejuif, dans le laboratoire d’Anne-Marie de Recondo, où il parvient à purifier et caractériser l’ADN polymerase-a, puis à démontrer son rôle dans la réplication des virus à ADN. Il entre au CNRS en 1981 et séjourne ensuite trois ans et demi à Cambridge pour un stage postdoctoral dans l’équipe du professeur Ron Laskey, au célèbre Laboratoire de biologie moléculaire (LMB) du Conseil de la recherche médicale (MRC). Il se familiarise avec le modèle Xénope et caractérise le premier système in vitro de réplication dérivé d’œufs de cette espèce, puis démontre leur capacité à répliquer de manière régulée tout ADN injecté. Il constitue ensuite son premier groupe de recherche à l’Institut Jacques Monod, où il reste treize années consécutives. Pendant ce temps, son équipe publie des travaux innovants sur le rôle des oncogènes nucléaires dans le développement embryonnaire ainsi que sur l’assemblage de la chromatine et la flexibilité des origines de réplication au cours du développement. En 1997, il migre avec une partie de son groupe de recherche à Montpellier, dans le nouvel IGH dont il prend la direction entre 2001 et 2004. Son équipe découvre de nouveaux facteurs de réplication et contribue à des avancées majeures dans le domaine de la régulation de la réplication et de la reprogrammation cellulaire. Marcel Méchali obtient la Médaille d’argent du CNRS en 1996. Egalement lauréat des Prix Rosen, AGF/Allianz et Duquesne, il est membre de l’EMBO depuis 2002 et membre de l’Académie des sciences depuis 2005. En 2009, il est nommé président de la Commission sciences du vivant de la Stratégie nationale de recherche et d’innovation et depuis 2011, il dirige le Labex « EpiGenMed » et le projet « GENOPOLYS », qui se trouve à l’interface de la recherche, du citoyen et de l’industrie.

 

La régulation de l’initiation de la réplication (ORICODE)

Le projet « ORICODE » vise à élucider la régulation de l’initiation de la réplication. L’équipe pilotée par Marcel Méchali a déjà pu proposer un modèle qui place les origines de réplication comme un élément majeur contribuant à la régulation génique et l’identité cellulaire au cours du développement. Une étude à l’échelle du génome leur a permis, non seulement d’identifier l’ensemble des origines de réplication chez la souris, la drosophile et le ver Caenorhabditis Elegans, mais aussi d’élucider leurs caractéristiques communes. Les chercheurs ont également démontré la capacité des œufs de Xénope à reprogrammer des cellules différenciées de souris en cellules souches. De surcroit, ils ont découvert plusieurs facteurs de régulation de l’initiation de la réplication, comme Cdt1, MCM8 et MCM9, et ont identifié le rôle inattendu de MCM8 et MCM9 dans la stabilité génique, la recombinaison homologue et la fertilité. Actuellement, ils cherchent à identifier de nouveaux facteurs de réplication et leurs liens avec le cancer.