Fekrije Selimi
Lauréate d'une ERC Consolidator Grant 2016
Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie - CNRS/Inserm/Collège de France
Fekrije Selimi a obtenu une thèse en Neurosciences en 2000 pour son travail sur les mécanismes de la neurodégénérescence, effectué sous la direction du Pr. Jean Mariani à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris, France). Grâce à l’obtention d’un financement Human Frontier Science Program, elle a ensuite effectué un séjour postdoctoral à l’Université Rockefeller (New York, USA) entre 2001 et 2007. Elle y a mené sa recherche sur la composition moléculaire des synapses sous la direction du Pr. Nathaniel Heintz. Depuis 2011, elle dirige une équipe indépendante au sein du Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (Collège de France, Paris), d’abord financée par le programme ATIP-AVENIR, puis par la Fondation pour la Recherche Médicale. Elle est aujourd’hui Directrice de Recherche seconde classe au CNRS. En 2010, elle a reçu le prix Boehringer Ingelheim de la Fédération Européenne des Sociétés des Neurosciences.
Activity-dependent modulation of synapse identity (SynID)
Le cerveau est composé de nombreux types de neurones communiquant entre eux via des contacts spécifiques, les synapses. Chaque neurone peut être contacté par plusieurs types de neurones formant des synapses avec des caractéristiques morphologiques et fonctionnelles distinctes. Comprendre ce qui sous-tend cette diversité synaptique au niveau moléculaire est au centre du projet SynID porté par Fekrije Selimi. Ceci est essentiel pour comprendre le développement du cerveau et son fonctionnement, mais aussi pour comprendre l’étiologie des maladies neuro-dévelopmentales du type spectre autistique ou schizophrénie. Plus précisément, le projet SynID va consister à démontrer 1) que chaque synapse d’un neurone est caractérisée par une combinaison de molécules différentes, et 2) que ce code moléculaire synaptique est modulé par l’activité neuronale au cours du développement. Cette dissection moléculaire sera effectuée sur un même neurone cible, la cellule de Purkinje du cervelet, grâce à des stratégies innovantes combinant la production de souris génétiquement modifiées et la biochimie.