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Alexis Rouillard

ERC Consolidator Grant

Biographie


Alexis Rouillard réalise sa thèse à l’Université de Southampton au Royaume-Uni sous la direction du Professeur Lockwood, sur la modulation du rayonnement cosmique par le vent solaire. Il entreprend ensuite un post-doctorat au US Naval Research Laboratory et au NASA Goddard Space-Flight Center aux États-Unis où il travaille sur l’origine et la propagation des vents solaires en exploitant les données de la mission NASA STEREO. Il intègre le CNRS et l’IRAP à Toulouse en 2012 où il obtient plusieurs financements Européens (FP7) et nationaux (ANR) pour petit à petit créer une équipe étudiant la dynamique de la couronne et des vents solaires. En 2013, il obtient le prix Arne Richter de l’Union Européenne des Géosciences puis, en 2014, le prix Karen Harvey de la Société américaine d’astronomie. Il s’investit aussi beaucoup dans certains aspects plus applicatifs comme la météorologie de l’espace - discipline en plein essor qui vise à développer de nouveaux modèles et outils pour prévoir les effets de l’activité solaire sur notre environnement.
 

Projet : Trouver l’origine du vent solaire lent (SLOW_SOURCE)


L’atmosphère du Soleil est chauffée à plus d’un million de degrés et en conséquence ‘pousse’ son atmosphère vers le milieu interplanétaire sous la forme d’un vent solaire. Les vents les plus rapides (>800 km/s), sont formés dans des régions bien définies de l’atmosphère appelées les ‘trous coronaux’ qui sont des tâches noires visibles dans l’ultraviolet. En revanche, l’origine des vents lents (300 km/s) reste très énigmatique. Les vents rapides et lents ont des propriétés très distinctes mesurées in situ avec des teneurs en éléments lourds comme le fer très différentes suggérant des mécanismes de formation bien distincts. Le projet SLOW_SOURCE vise à déterminer l’origine des vent lents au travers d’études poussées de la dynamique de ces ions lourds. Le projet doit explorer la physique aux interfaces des différentes couches de l’atmosphère depuis les régions denses près de la surface du Soleil jusqu’aux régions où le vent solaire devient supersonique. Un nouveau modèle de l’atmosphère solaire sera mis en place permettant de simuler l’abondance des ions lourds de la couronne ainsi que les mécanismes d’expulsion de ces ions dans le vent lent. Les résultats de ces modèles seront comparés aux données de la mission NASA Parker Solar Probe lancée en 2018 : première mission à rentrer dans la couronne solaire pour y mesurer ses propriétés in situ. Le projet est aussi une préparation pour la mission ESA Solar Orbiter qui devait être lancée en 2020 et dans laquelle de nombreux laboratoires français sont impliqués, notamment l’IRAP le laboratoire d’accueil de ce projet ERC.
 

Laboratoire

Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP, CNRS/UT3 - Paul Sabatier/CNES)