Signature d’une convention entre le CNRS et Sorbonne Université pour renforcer l’observation des systèmes naturels et anthropisés à forts enjeux sociétaux.
Antoine Petit, PDG du CNRS et Nathalie Drach-Temam, Présidente de Sorbonne Université viennent de signer le 6 janvier une convention relative à la reconnaissance et au financement, pour les enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs de l’université, des missions nationales d'observations dans les domaines des sciences de la Terre et de l’Univers.
Porté par l’Institut national des sciences de l’Univers (INSU) du CNRS, ce dispositif permet une reconnaissance de l'implication de la communauté universitaire dans les actions dédiées à l’observation des systèmes astronomiques ou du Système Terre afin de documenter sur le long terme l’évolution et la variabilité de ces systèmes, et de faire progresser les connaissances dans ces domaines. Lancé en 2021, il permet déjà à 43 enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs dans une dizaine d’universités sur tout le territoire de bénéficier de près de 1000 heures équivalent-TD consacrées à l’observation.
Les caractéristiques des objets de recherche en sciences de la Terre et de l’Univers nécessitent en effet des observations, régulières et sur de longues périodes, de ces objets et phénomènes naturels pour comprendre leur fonctionnement et modéliser les processus associés. Ces spécificités, liées à l'intérêt sociétal de ces domaines - de la recherche de nos origines et des constituants de l'univers au dérèglement de la machine climatique - impliquent une organisation nationale de cette mission d’observation.
Ce sont les services nationaux d’observation (SNO), coordonnés par les observatoires des sciences de l’Univers (OSU) de l’INSU et généralement organisés en grandes infrastructures de recherche, qui assurent l’observation sur le long terme et apportent un service à la communauté scientifique par la production et le partage des données collectées. Ils peuvent également contribuer à la surveillance de phénomènes et milieux naturels.
Au sein de Sorbonne Université, l’OSU Paris-Centre Ecce Terra, l’OSU Stations marines (STAMAR) et l’OSU Institut d’astrophysique de Paris contribuent à des SNO qui couvrent un grand champ de thématiques en sciences de la Terre et de l’Univers.
Dans le domaine des sciences océaniques, le SNO MOOSE (pour Mediterranean ocean observing system for the environment), qui implique les OSU Ecce Terra et STAMAR, est par exemple chargé de la collecte de données d’observation du bassin nord-occidental de la Méditerranée permettant de suivre l'évolution à long terme du milieu marin, au regard du changement climatique et des activités humaines. Dans le domaine des sciences de la Terre, KARST est un autre SNO auquel participe Ecce Terra, qui assure quant à lui le suivi in-situ à long terme de paramètres bio-physico-chimiques d'aquifères karstiques du territoire français dont les propriétés impactent la gestion des ressources en eau et des risques naturels.
L'engagement des universités aux côtés du CNRS et des organismes nationaux impliqués dans les services nationaux d'observation labellisés, permettra ainsi de renforcer la mission d’observation historiquement prise en charge par les personnels du corps national des astronomes et physiciens (CNAP). Cet engagement vient également consolider la stratégie nationale, développée par l'INSU du CNRS, en matière d’observations des systèmes naturels et anthropisés pour répondre aux grands enjeux scientifiques en sciences de la Terre et de l’Univers et aux défis sociétaux associés.