Prix de l’Académie des sciences : nos labos à l’honneur !

Prix et distinction

Chaque année, l’Académie des sciences distingue des scientifiques qui, à travers l’originalité et la qualité de leurs parcours professionnels, contribuent au progrès de la connaissance et aux avancées de la recherche scientifique. En 2020, 9 collègues de nos laboratoires ont été récompensés pour leurs travaux. Un beau témoignage de la reconnaissance de l’excellence de leurs recherches et de la qualité de nos laboratoires ! Le CNRS-INSU adresse toutes ses félicitations aux lauréats et lauréates.

  • Prix CNES-Astrophysique

    Le prix est décerné à Philippe Lognonné, professeur à Université de Paris et géophysicien à l’Institut de physique du globe de Paris (Université de Paris/IPGP/CNRS), et Sylvestre Maurice, astronome à l’université Toulouse III – Sabatier, membre de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap/OMP – CNRS / CNES / UT3 Paul Sabatier).

    Après un début comme théoricien des vibrations de la Terre, Philippe Lognonné s’est tourné vers la géophysique externe et planétaire. Il a formalisé le couplage des séismes et tsunamis avec l’ionosphère terrestre tout en développant avec ses collaborateurs les capteurs nécessaires aux défis de la sismologie planétaire. Il est l’un des instigateurs de la mission NASA InSight et responsable de son sismomètre.

    Sylvestre Maurice a participé à de nombreuses missions d’exploration du Système solaire qui ont conduit à la découverte de glace aux pôles de la Lune (1998) et de Mercure (2011), ainsi que sur Mars (2004). Il est co-responsable de l’instrument ChemCam à bord du rover Curiosity de la NASA qui contribua à démontrer l’habitabilité passée de Mars (2013), et co-responsable de l’instrument SuperCam pour la recherche de traces de vie à bord du rover Perseverance de la NASA (atterrissage, février 2021). Il participe aussi à ExoMars de l’ESA (décollage en 2022), Tianwen-1 de la CNSA (en route).

 

  • Prix Deslandres

    Le prix est décerné à Stéphane Guilloteau, directeur de recherche au CNRS, au Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (Université de Bordeaux/CNRS).

    Ancien responsable scientifique de l’interféromètre de l’institut de radioastronomie millimétrique ou IRAM (maintenant NOEMA) puis d’ALMA dans sa phase de conception, il utilise ces deux radio télescopes pour déterminer les propriétés (composition chimique, masse, âge, structure) des disques proto-planétaires autour d’étoiles jeunes, afin de comprendre comment se forment les systèmes planétaires.

 

  • Prix de Madame Victor Noury née Catherine Langlois - Fondation de l'Institut de France 2020

    Le prix est décerné à Frédéric Moynier, professeur à Université de Paris et co-responsable du thème Origines à l’Institut de physique du globe de Paris (Université de Paris/IPGP/CNRS).

    Il effectue des recherches en géo-cosmochimie isotopique, poussant l'état de l'art dans divers projets scientifiques allant de l'étude de l’origine du système solaire, à la formation et différenciation de la Terre, de la Lune et de Mars. Par exemple, en étudiant les échantillons ramenés par les missions Apollo, il a mis en évidence une différence de composition isotopique entre la Lune et la Terre, constituant les premières preuves chimiques de la formation de la Lune par un impact géant. Ces résultats ont changé notre compréhension de la formation planétaire. Il a en outre ouvert la géochimie isotopique aux sciences médicales en découvrant que la maladie d’Alzheimer modifiait la composition isotopique des métaux du cerveau, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans le diagnostic de la maladie.

 

  • Prix Huy Duong Bui 2020

    Le prix est décerné à Christine Joblin, directrice de recherche CNRS, spécialiste des hydrocarbures aromatiques polycycliques et fullerènes en astrophysique de laboratoire.

    En combinant des dispositifs expérimentaux dédiés, des observations et de la modélisation, elle étudie leurs signatures spectrales et évolution physico-chimique dans les conditions extrêmes des milieux astrophysiques. Son activité, exercée au sein de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (Irap/OMP - CNRS / CNES / UT3 Paul Sabatier) couvre des aspects plus fondamentaux de physique moléculaire et contribue à différents domaines : formation de ces molécules en tant que constituant des poussières d’étoiles, plasmas poussiéreux de laboratoire et processus de combustion.
     
  • Prix franco-taïwanais

    Le prix franco-taiwanais 2020 a été attribué conjointement à Sami Souissi, professeur de classe exceptionnelle à l’Université de Lille, et Jiang-Shiou Hwang, Distinguished Professor à l’Institute of Marine Biology, de la National Taiwan Ocean University, pour leurs travaux sur la biologie du zooplancton et tout particulièrement des copépodes. La collaboration étroite entre leurs deux équipes sur plus de vingt ans a conduit à la création d’un laboratoire international qu’ils co-dirigent. Dans ce cadre, avec leurs élèves, ils ont établi la distribution et la diversité des copépodes dans l’océan Atlantique et dans les eaux taïwanaises, ils ont montré leur sensibilité aux conditions climatiques locales et ils ont décrit les conséquences sur la chaîne alimentaire. Les méthodes de culture qu’ils ont développées permettent maintenant d’obtenir des quantités massives de ce zooplancton, utilisables industriellement comme nourriture en aquaculture.

 

  • Prix Michel Gouilloud Schlumberger 2020

    Le prix est décerné à Catherine Noiriel, maître de conférences à l’université Toulouse III – Paul Sabatier, rattachée au laboratoire Géosciences environnement Toulouse au sein de l’Observatoire Midi-Pyrénées (Get/OMP – CNRS / CNES / IRD / UT3 Paul Sabatier).

    Elle s’intéresse au comportement expérimental et à la modélisation des fluides réactifs circulant dans les milieux poreux et fracturés. En particulier, elle s’appuie sur une technique d’imagerie 3D haute résolution, la micro-tomographie à rayons X, pour suivre l’évolution de la géométrie porale en lien avec les propriétés pétrophysiques et les propriétés de transfert. Ce sujet est d’intérêt pour la séquestration géologique du CO2  et l’exploitation des réservoirs.
     
  • Prix Dolomieu du Bureau de recherches géologiques et minières 2020

    Le prix est décerné à Jacques Malavieille, directeur de recherche émérite CNRS au Laboratoire Géosciences Montpellier (CNRS/Université de Montpellier/Université des Antilles).

    Géologue, ses recherches portent sur les mécanismes de déformation de la lithosphère continentale dans les zones de convergence de plaques. Il a réalisé des avancées notables sur la compréhension des processus qui contrôlent la dynamique des orogènes, depuis les stades de subduction continentale, jusqu'aux évènements tardi-orogéniques conduisant à la destruction des reliefs. L’observation de terrain combinée au développement de modèles expérimentaux originaux et la mise au point de nouveaux matériaux a mis en évidence les couplages majeurs qui associent tectonique et processus de surface.
     
  • Prix Gérard Mégie

    Le prix est décerné à Serge Planton qui a effectué l'essentiel de sa carrière à Météo-France au Centre national de recherches météorologiques (CNRS/CNRS Midi-Pyrénées/ Météo France) où il a dirigé le groupe de recherches climatiques. Ses travaux ont porté sur la représentation de processus physiques dans les modèles de simulation de la météorologie et du climat et notamment des processus d'échange d'énergie, d'eau et de quantité de mouvement à la surface des continents et de l'océan. Il s’est aussi intéressé aux effets des activités humaines sur le climat et a initié des études qui ont permis la détection de changements climatiques anthropiques en France métropolitaine.