Prix de l'Académie des sciences 2024 : les scientifiques CNRS Terre & Univers mis à l'honneur

Institutionnel

Chaque année, l'Académie des sciences remet près de quatre-vingt prix couvrant l'ensemble des domaines scientifiques, aussi bien fondamentaux qu'appliqués. De nombreux lauréats sont des chercheurs et chercheuses du CNRS Terre & Univers ou rattachés à un laboratoire dont le CNRS est une tutelle.

Médailles :

  • Annie Robin de l'Institut Univers, théorie, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules (CNRS/Université Franche-Comté) a reçu la Médaille François-Dominique ARAGO
    Annie Robin étudie l’histoire de la Voie Lactée, ses populations stellaires, ainsi que ses autres composantes (milieu interstellaire, matière noire). Elle a développé un modèle numérique de la Galaxie qui prédit statistiquement la distribution et les caractéristiques des étoiles, leur âge, leurs vitesses et leur composition chimique, en s’appuyant sur un scénario de formation et d’évolution de notre Galaxie.

Prix thématiques :

  • Florent Gimbert de l'IGE Grenoble (CNRS/UGA/IRD/INRAE/INP) a reçu le Prix sur la recherche scientifique en zone polaire et subpolaire (3 000 €)
    Florent Gimbert s’intéresse à l’écoulement des glaciers et des rivières en réponse aux changements climatiques en montagne et aux pôles. Il apporte des contraintes observationnelles nouvelles, notamment par la sismologie, et établit des lois de comportement permettant d’enrichir les modèles. Dans son projet ERC REASSESS, initié en 2024, il vise à sonder et prédire le rôle de l’hydrologie sousglaciaire dans l’évolution passée et future du Groenland.
  • Anne Paul de l'Institut des sciences de la Terre (CNRS/Université Grenoble Alpes/Université Savoie Mont Blanc/IRD/Université Gustave Eiffel) a reçu le Prix de cartographie de l'Académie des sciences – souscription Jean Dercourt (3 000 €)
    Sismologue, Anne Paul utilise les ondes sismiques pour cartographier les structures lithosphériques des chaînes de collision continentale et étudier comment la géologie de surface se prolonge en profondeur. Ses campagnes d’acquisition de données sismologiques ont produit des avancées notables de la connaissance sur la structure géologique des Alpes, du Zagros (Iran) et du plateau Anatolien.

5 autres lauréats sont issus de laboratoires dont le CNRS Terre & Univers est une tutelle :

  • Myriam Benisty du Laboratoire Lagrange (CNRS/Université Côte d'Azur/Observatoire de la Côte d'Azur) a reçu le Prix de Madame Victor Noury, née Catherine Victoire Langlois/Fondation de l'Institut de France (10 000 €)
    Myriam Benisty dirige un groupe de recherche financé par une bourse du Conseil Européen de la Recherche (ERC) qui a pour ambition de comprendre la formation et l'évolution des systèmes planétaires. Avec son équipe, elle cherche en particulier à détecter des planètes naissantes tout en caractérisant leur environnement de naissance, en utilisant des observations astronomiques de pointe fournies par les télescopes européens au sol et dans l’espace.
  • Yann Hello du laboratoire Géoazur (CNRS/UCA/OCA/IRD) a reçu le Prix Adrien Constantin de Magny (5 500 €)
    La carrière de Yann Hello a porté sur le développement, en coopération avec des PME, d’instrumentation sous-marine autonome et câblée pour l’observation des séismes et l’imagerie profonde de notre planète. Il a conduit des campagnes en mer dans tous les océans du monde, ce qui lui a permis d’anticiper les évolutions techniques nécessaires pour appréhender les questions scientifiques d’aujourd’hui.
  • Pascal Petit de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse III/CNES) a reçu le Prix André Lallemand (3 500 €)
    Pascal Petit consacre ses recherches à l’étude du magnétisme des étoiles. Il explore l’évolution temporelle des champs magnétiques de différentes classes d’étoiles sous l’effet de cycles d’activité similaires au cycle solaire. Ses modèles contribuent par ailleurs à améliorer la détection de planètes extrasolaires en s’affranchissant des perturbations générées par l’activité magnétique de leur étoile hôte.
  • Christophe Sotin du Laboratoire de planétologie et géosciences (CNRS/Nantes Université/Université Angers/Le Mans Université) a reçu le Prix CNES – Astrophysique et sciences spatiales (10 000 €)
    Christophe Sotin étudie l’évolution géologique des planètes et satellites du système solaire et au-delà. En 1993, il fonde le laboratoire de Nantes qui devient une référence internationale incontournable en planétologie. Il a travaillé de 2007 à 2020 au Jet Propulsion Laboratory de la NASA dont les 8 dernières années en tant que directeur scientifique pour l’exploration du système solaire.
  • Laurent Terray du laboratoire CECI (Climat, Environnement, Couplages, Incertitudes) (CNRS/Cerfacs) a reçu la Médaille des sciences de l'univers
    Laurent Terray étudie les mécanismes de la variabilité du climat, du changement climatique et de ses impacts. Il a été pionnier dans la réalisation des premières simulations climatiques couplées océanatmosphère de la communauté française au début des années 1990. Il a participé au dernier rapport du GIEC en tant qu’auteur principal du chapitre 10 « De l’échelle globale à l’échelle régionale ».