Prix de l’Académie des sciences 2023 : 7 lauréats de l'INSU
Chaque année, l’Académie des sciences distingue des scientifiques qui, à travers l’originalité et la qualité de leurs parcours professionnels, contribuent au progrès de la connaissance et aux avancées de la recherche scientifique. En 2022, 8 chercheurs et chercheuses de laboratoires CNRS-INSU ont été récompensés pour leurs travaux. Un beau témoignage de la reconnaissance de l’excellence de leurs recherches et de la qualité de nos laboratoires !
Fabrice ARDHUIN, Prix des Sciences de la Mer IFREMER (8 385 €)
Directeur de recherche CNRS au Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale (CNRS / Ifremer / IRD / Université de Bretagne Occidentale) (Insu)
Fabrice Ardhuin étudie les vagues en mer. Il a exploré les interactions entre vagues, courants marins et banquise, et leurs signatures acoustique et sismique dans tout le système terre. Il est le responsable scientifique du suivi de la variable climatique « état de mer » pour l’Agence Spatiale Européenne.
Maria Antonietta BARUCCI, Médaille des sciences de l'univers
Astronome de classe exceptionnelle au Laboratoire d’Études Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique à l’Observatoire de Paris – PSL (CNRS / Sorbonne Université / Université Paris Cité) (Insu)
Le domaine de recherche de Maria Antonietta Barucci est l’origine et de l’évolution du Système Solaire à travers l’étude des populations des petits corps. Elle a coordonné de nombreux programmes internationaux d’observations du sol et de l’espace.
Elle a participé et participe à la conception et au développement de plusieurs missions spatiales (ESA, NASA, JAXA). Elle a été pionnière dans la caractérisation physico-chimique des objets transneptuniens.
Romain BROSSIER, Prix Michel Gouilloud Schlumberger (20 000 €)
Maître de conférences de l’université Grenoble Alpes à l’Institut des Sciences de la Terre (CNRS / Université Grenoble Alpes / IRD / Université Savoie Mont-Blanc / Université Gustave Eiffel) (Insu)
Romain Brossier s’intéresse au développement et à l’application de méthodes d’imagerie quantitatives et haute résolution du sous-sol reposant sur l’inversion des formes d’ondes sismiques. Ses applications vont de la proche surface aux échelles régionales, en passant par la croûte terrestre et les réservoirs. Il co-dirige le projet de recherche SEISCOPE en lien avec des acteurs du monde industriel.
Stéphane CHARLOT, Prix de Sciences de l'Univers/Fondation Henri DESLANDRES de l'Académie des sciences (6 000 €)
Directeur de recherche CNRS à l’Institut d’astrophysique de Paris (CNRS/Sorbonne Université) (Insu)
Stéphane Charlot est spécialiste de l’interprétation spectrale de la lumière émise par les populations stellaires et le milieu interstellaire, ses modèles ont permis des avancées majeures dans la compréhension des phénomènes physiques qui régissent la formation et l’évolution des galaxies. Il a accompagné le développement du spectrographe proche-infrarouge à bord du télescope spatial James Webb, qu’il utilise pour explorer l’aube cosmique.
Rayan CHIKHI, Prix de Mme Victor Noury/Fondation de l'Institut de France (10 000 €)
Damien DESBRUYÈRES, Prix Christian Le Provost (15 000 €)
Chercheur Ifremer au Laboratoire d’Océanographie Physique et Spatiale (CNRS / Ifremer / IRD / Université de Bretagne Occidentale) (Insu)
Les activités de recherche de Damien Desbruyères portent sur l’observation in situ de l’océan Atlantique Nord et sur la compréhension des mécanismes régissant sa dynamique et sa variabilité dans le contexte actuel de réchauffement global. Il étudie plus particulièrement le fonctionnement de la grande circulation méridienne de l’océan Atlantique nord, ainsi que son rôle dans la propagation de la chaleur entre bassins subtropicaux et subarctiques, et entre la surface et l’océan profond.
Alain MANCEAU, Prix Léon Lutaud remis avec la médaille MILLOT (1 500 €)
Directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon et à l’European Synchrotron Radiation Facility de Grenoble (Insu)
Alain Manceau est un minéralogiste environnemental et biogéochimiste spécialiste de la structure et de la réactivité de surface des minéraux nanodivisés et de la matière organique ainsi que de la forme chimique et moléculaire des métaux lourds, tel que le mercure. Ses travaux de pionnier dans le développement et l’application du rayonnement synchrotron en science de l’environnement ont eu un impact majeur au sein de la communauté internationale.
Sylvie MANGUIN, Prix Tremplin de coopération bilatérale en recherche – ASEAN
Directrice de recherche IRD dans l’unité HSM (CNRS / Université de Montpellier / IRD) à Montpellier (Insu)
Sylvie Manguin étudie les maladies à transmission vectorielle en Asie du Sud-Est et en Afrique. Elle coordonne et participe à des projets européens, internationaux et nationaux portant sur les moustiques et leur rôle dans la transmission de pathogènes (paludisme, dengue) dans un contexte « One Health ». Elle est reconnue internationalement pour ses travaux sur les moustiques vecteurs et le développement de moyens de lutte antivectorielle respectueux de l’environnement.