MOSAIC sur l’ELT : un pas de géant vers l’univers profond

Univers

Le spectrographe multi-objet MOSAIC sera l’instrument-phare du futur Télescope Extrêmement Large (ELT), le plus grand télescope au monde travaillant dans le visible et l’infrarouge. MOSAIC, spectrographe multi-objet le plus avancé du monde dans les années 2020, rendra possible l’étude de nombreux cas scientifiques en astronomie contemporaine.

Les scientifiques du monde entier se réunissent à Tolède en Espagne du 17 au 20 octobre 2017 pour explorer ensemble les capacités uniques de MOSAIC, en particulier en ce qui concerne la recherche des plus anciennes structures (premières lumières) de l’Univers, ainsi que le recensement des quantités de matière sombre et invisible dans l’univers profond (voir la vidéo).

L’équipe MOSAIC* est en train de terminer le design du concept pour le spectrographe multi-objet pour équiper l’ELT. Cet instrument permettra de fournir des spectres d’objets astronomiques à la fois dans le visible et l’infra-rouge en utilisant des fibres optiques pour relayer la lumière du télescope vers les spectrographes. En plus de fournir des observations de centaines d’objets de manière simultanée, MOSAIC sera équipé d’un mode où les objets pourront être observés avec une résolution spatiale plus fine grâce à une correction de l’optique adaptative.

Une fois combiné avec la plus grande surface collectrice au monde, MOSAIC pourra caractériser les gaz froids, tièdes et chauds dans les halos des premières galaxies, ayant émis leur lumière il y a 12 milliards d’années. En utilisant des outils numériques prenant en compte les propriétés des objets astronomiques, les effets de l’atmosphère et les performances du télescope et de l’instrument, des jeunes scientifiques présenteront leurs simulations lors de la conférence à Tolède, Espagne. Ils démontreront comment MOSAIC permettra d’obtenir des courbes de rotations des galaxies distantes, permettant ainsi aux astronomes de vérifier si la matière sombre y existait déjà ou si elle a évolué avec le temps. En plus de ce cas scientifique phare, MOSAIC sur l’ELT va aussi fournir des observations uniques des premières galaxies et probablement des première générations d’étoiles, de la formation des trous noirs massifs et des nombreux mystères qui peuplent aussi bien l’univers distant que l’univers proche.

 

Notes

 

(*) Le Consortium MOSAIC est compris de 5 pays “leaders” (France, Royaume-Uni, Pays-Bas, Brésil et Allemagne), et de six « partenaires associés » (Autriche, Finlande, Italie, Portugal, Espagne et Suède). L’équipe inclut : François Hammer, Pascal Jagourel (Observatoire de Paris), Chris Evans (UK-ATC, Edimburgh), Mathieu Puech (Observatoire de Paris), Gavin Dalton (RAL & Oxford Univ.), Myriam Rodrigues (Observatoire de Paris), Ewan Fitzsimons (UK-ATC, Edinburgh), Simon Morris (Durham Univ.), Beatriz Barbuy (IAG, Sao Paulo), Jean-Gabriel Cuby (LAM, Marseille), Lex Kaper (Amsterdam Univ.), Martin Roth (AIP, Potsdam), Gerard Rousset (Observatoire de Paris), Richard Myers (Durham Univ.), Olivier Le Fèvre (LAM, Marseille), Alexis Finogenov (Helsinki Univ.), Bruno Castilho (LAN, Itajuba), Goran Ostlin (Stockholm Univ.), Jesus Gallego (Madrid, Computense Univ.), Fabrizio Fiore (Roma Observatory), Bodo Ziegler (Vienna Univ.), Jose Afonso (Lisboa Univ.), Marc Dubbledam (Durham Univ.), Marc Close (Durham Univ.), Phil Parr Burman (UK-ATC), Tim Morris (Durham Univ.), Fanny Chemla (Observatoire de Paris), Fatima De Frondat (Observatoire de Paris), Andreas Kelz (AIP, Potsdam), Isabelle Guinouard (Observatoire de Paris), Ian Lewis (Oxford Univ.), Kevin Middleton (RALSPACE, Oxford), Ramon Navarro (NOVA), Marie Larrieu (IRAP, Toulouse), Johan Pragt (ASTRON), Annemieke Janssen (ASTRON), Kjetil Dohlen (LAM, Marseille), Kacem El Hadi (LAM, Marseille), Yanbin Yang (Observatoire de Paris), Sylvestre Taburet (Observatoire de Paris), Mickael Frotin (Observatoire de Paris), Claire Bouillet (Observatoire de Paris).

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