Médaille d'argent 2023 : Jean-Paul Ampuero et Mehrez Zribi lauréats

Mehrez Zribi

Télédétection de l’humidité des sols par données radar

Directeur de recherche CNRS au Centre d'études spatiales de la biosphère (Cesbio1 ) et spécialiste internationalement reconnu de la télédétection de l’humidité des sols par données radar.

Les recherches de Mehrez Zribi portent sur le suivi de l’évolution des ressources en eau à travers l’observation et la caractérisation des interfaces sol-végétation-atmosphère dans le contexte actuel des changements climatiques et anthropiques. Son travail a permis d’améliorer considérablement des modèles et indicateurs qui sont largement utilisés par la communauté. Mehrez Zribi a également œuvré dans le développement de l’instrumentation pour la calibration et la validation des mesures satellitaires obtenues lors de missions comme SMOS et l’exploration de nouvelles techniques de mesure pour améliorer la caractérisation des propriétés du couvert végétal et du sol. Il s’agit particulièrement d’instruments basés sur les satellites du système mondial de navigation (GNSS). Il a coordonné de nombreux programmes nationaux et internationaux, notamment sur l’étude du changement climatique et de la gestion de la ressource en eau dans les zones méditerranéennes. Mehrez Zribi dirige aujourd’hui le Cesbio.

• 1CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier/Cnes/IRD

Jean-Paul Ampuero

Mécanique et imagerie des séismes

Directeur de recherche en sismologie IRD, titulaire d’une chaire d’excellence d’Université Côte d’Azur, spécialiste de la mécanique et imagerie des séismes au laboratoire Géoazur1 .

Sismologue, Jean-Paul Ampuero a mené plusieurs travaux considérés comme révolutionnaires dans sa discipline de par leur créativité, leur rigueur et leurs implications, et qui ont été récompensés par plusieurs distinctions nationales et internationales. Jean-Paul Ampuero a révolutionné notre compréhension de la rupture sismique non seulement grâce à ces travaux de recherche qui constituent un fondement de la pensée théorique sur le sujet, mais aussi grâce à une méthode innovante d’imagerie des grands séismes. Il a fourni une contribution importante au problème de la sismicité induite par l’activité humaine, en mettant en évidence la nécessité d'intégrer la modélisation dynamique de la rupture et en éclairant les mécanismes d’arrêt des séismes. Ses travaux récents sur la sismologie par capteurs acoustiques distribués (DAS) ont contribué à établir les fondements de ce domaine en émergence, en fournissant un cadre mathématique rigoureux pour le traitement et l'interprétation des données.

• 1CNRS/IRD/Observatoire de la Côte d'Azur/Université Côte d'Azur