Antennes basses fréquences de la station LOFAR FR606 de Nançay, avec deux antennes du radiohéliographe de Nançay en arrière-plan. Inauguré en 2011, LOFAR (LOw Frequency ARray) est le plus grand radiotélescope basses fréquences au monde, avec plus de 50 000 antennes en Europe réparties en 51 "stations". © Cyril FRESILLON / NANCAY / CNRS Images

L’International LOFAR Telescope devient un ERIC

Institutionnel Univers

L’ERIC (European Research Infrastructure Consortium) LOFAR, officiellement lancé le 22 janvier dernier, a été inauguré le 10 juin 2024 à Dwingeloo (Pays-Bas). Les membres fondateurs de l’ERIC sont l’Allemagne, la Bulgarie, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas et la Pologne, tandis que des établissements en France, en Lettonie, au Royaume-Uni et en Suède collaborent avec l’ERIC. Ensemble ils développent et assurent l’exploitation scientifique du radiotélescope LOFAR (LOw Frequency ARray), une infrastructure formée de stations (51 à l’heure actuelle), centrées aux Pays-Bas et réparties dans les autres pays.

LOFAR est le plus grand et le plus sensible radiotélescope observant les plus basses fréquences accessibles depuis le sol, de 10 à 240 MHz. Les stations sont reliées à très haut débit à une structure de calcul numérique intensif chargée de combiner leurs signaux, et à plusieurs centres de données distribués. L’ensemble forme un système d’observation agile et puissant, 100 fois plus sensible que les autres instruments dans cette gamme de fréquences, avec une très haute résolution des images et des spectres produits, un très large champ de vue et la capacité à pointer simultanément dans plusieurs directions. L’ERIC doit permettre la construction et l’exploitation d’un instrument totalement rénové, LOFAR 2.0.

Le CNRS, établissement collaborant à l’ERIC, fédère les chercheurs français autour d’un consortium avec l’Observatoire de Paris et l’Université d’Orléans. Ils exploitent à l’Observatoire de Radioastronomie de Nançay une station de LOFAR, ainsi que le nouvel instrument NenuFAR.

Optimisé pour la partie la plus basse du spectre, NenuFAR combine environ 2 000 antennes et pourra être exploité simultanément et indépendamment comme un instrument autonome (déjà en exploitation) et comme une superstation de LOFAR 2.0, dont il augmentera très notablement les performances.

Laboratoires CNRS impliqués

  • Laboratoire de physique et chimie de l'environnement et de l'Espace (LPC2E - OSUC)

Tutelles :  CNES / CNRS / Univ Orleans

  • Observatoire Radioastronomique de Nançay (ORN - OSUC - ObsParis)

Tutelles : CNRS / Observatoire de Paris - PSL / Univ Orleans

  • Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (LESIA -ObsParis) 

Tutelles : CNRS / ObsParis - PSL / Sorbonne Univ / Univ Paris Cité

  • Laboratoire Joseph-Louis Lagrange (LAGRANGE - OCA) 

Tutelles : CNRS / OCA / Univ Côte d'Azur

Pour en savoir plus

Pour savoir plus sur le LOFAR

Contact

Michel Tagger
Directeur de recherche CNRS
Philippe Zarka
Chercheur CNRS
Stéphane Corbel
Enseignant Chercheur à l'Université Paris Cité
Chiara Ferrari
Enseignante Chercheuse à l'Observatoire de la Côte d'Azur