Disparition de Claude Allègre (1937-2025)
Le CNRS a appris, ce samedi 4 janvier 2025, le décès dans sa 87ème année de Claude Allègre.
Professeur des Universités Claude Allègre était reconnu internationalement pour ses travaux scientifiques pionniers en géochimie et cosmochimie, travaux pour lesquels il avait obtenu le prix Crafoord en 1986 et la médaille d’or du CNRS en 1994.
Membre de l’Académie des Sciences, il a consacré une grande partie de sa vie à l'étude de la composition chimique de la Terre et des planètes, par le développement conceptuel et analytique de méthodes de géochimie isotopique révolutionnaires, contribuant de manière significative à la compréhension des processus géologiques profonds, de la structure de la Terre et à la découverte de nouveaux concepts dans la dynamique du globe et la formation des planètes du système solaire. Son travail sur les mécanismes de formation des continents et sur les relations entre les processus géologiques et leur marqueurs chimiques a marqué un tournant dans le domaine.
Claude Allègre a été le directeur de l’IPGP de 1976 à 1986 au sein duquel il a impulsé des transformations profondes qui en ont fait un institut de recherche de premier plan au niveau international et un grand établissement d’enseignement supérieur et de recherches.
Claude Allègre était aussi un homme politique engagé. Ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, sous la présidence de Jacques Chirac (1997-2000), il a défendu la place de la science dans la société et dans le fondement des choix politiques, en se démarquant par son franc-parler et son esprit provocateur. Il a aussi pris position de manière controversée sur de nombreux sujets, notamment sur la question du réchauffement climatique, où ses opinions sceptiques face aux démonstrations scientifiques croissantes ont souvent soulevé l’incompréhension.
Le CNRS s’associe à la douleur de sa famille, de ses proches et de ses collègues.