Description de neuf nouvelles espèces de vers marins

Cette étude qui vise à améliorer les connaissances sur la biodiversité marine le long des côtes françaises représente le premier volet du « Spaghetti Project ». Ce projet collaboratif implique huit laboratoires marins répartis le long des côtes françaises et travaillant en réseau au sein de RESOMAR (Réseau des stations et observatoires marins). Il s’agit en particulier de revoir la taxonomie de l’ensemble des espèces de vers marins qui composent la famille des « vers spaghetti ».
Les vers spaghetti tirent leurs noms des nombreux tentacules buccaux qui leur servent à fouiller le sédiment en quête de nourriture (par exemple de la matière organique). Ces espèces sont souvent difficiles à identifier à cause d’un manque de littérature exploitable (descriptions datant du XIXe siècle), de la perte d’échantillons types au cours du temps ou de leur mauvais état quand ils existent, mais également à cause de critères d’identification nécessitant une réelle expertise et des outils modernes.

Dans ce contexte, une collaboration internationale comprenant deux chercheurs du laboratoire EPOC/OASU vient de décrire neuf nouvelles espèces en combinant des analyses morphologiques très précises utilisant la microscopie électronique à balayage et des analyses génétiques permettant de séparer ces espèces suivant leur ADN. Parmi ces nouvelles espèces, l’une d’entre elles a été baptisée en l’honneur du CNRS qui fête ses 80 ans cette année : Terebellides ceneresi Lavesque, Hutchings, Daffe, Nygren & Londoño-Mesa, 2019

L’espèce décrite vient du gouffre de Capbreton (sud du golfe de Gascogne), mais elle est également présente dans la rade de Brest et le golfe du Lion (Méditerranée).